Le travail est un élément essentiel dans la vie de tout un chacun. Il rythme nos journées et nous procure du plaisir. Il est source d’interactions en dehors du cercle familiale et des amis.
Mais parfois, le travail se transforme en addiction au même titre que l’alcool ou les drogues. Ces travailleurs qui développent une dépendance au travail sont appelés des « Workaholic ». Contraction de « work » et « alcohol », ce terme est apparu aux Etats-Unis dans les années 80.
Suis-je simple « gros travailleur » ou « workaholic » ?
Le travailleur acharné peut travailler plus que de raison. On dit de lui qu’il une grande force de travail. Mais il est capable de s’arrêter et de se ressourcer quand ses objectifs professionnels sont atteints. Le travailleur acharné sait s’arrêter et profiter de son temps libre.
Le Workaholic est un drogué du travail. Il ne s’arrête pas. Il n’arrive pas à se satisfaire du travail accompli et doit tout le temps combler le vide.
Heures supplémentaires, dossiers rapportés à la maison, nuits courtes, vacances perturbée … le travail envahit tout. Il passe avant les amis, la famille et même la santé. Au même titre que l’alcool ou les drogues, le travail peut être destructeur et progressivement isoler.
Des troubles physiques peuvent également se manifester : insomnies, douleurs musculaires, état d’anxiété, troubles intestinaux chroniques…
Divers facteurs
Le « workaholism » répond à des comportements individuels. Un besoin de reconnaissance, une décharge d’adrénaline à chaque contrat signé etc. Les causes personnelles peuvent être multiples. Mais le climat de travail peut facilement favoriser cette dépendance en incitant par exemple à faire beaucoup d’heures supplémentaires pour atteindre des objectifs et conserver son emploi. A la différence d’autres dépendances, l’addiction au travail bénéficie très souvent encore d’une image plutôt positive. Elle donne l’illusion d’un engagement profond dans une activité valorisante.
Le «Karoshi», littéralement «mort par excès de travail»
Au Japon, le « workaholism » est rependu et est reconnu comme une maladie professionnelle. Plus de 350 centres d’aide ont été notamment créer pour soigner cette pathologie.
Le phénomène touche plus de 20% des entreprises japonaises interrogées en 2016. Yahoo! Par exemple, envisage de passer à la semaine de 4 jours dès 2020.
Dans sa forme la plus extrême, la dépendance au travail peut se révéler fatale, pour donner suite à un burnout par exemple.
A trop vouloir en faire, on est moins efficace.
Et c’est là le paradoxe ! Trop de surcharge de travail peut mener à faire des erreurs et des oublis. Et s’en découle une perte de productivité !
Quelques idées de règles à suivre pour s’en sortir :
- Prenez au moins trois repas en famille/couple par semaine.
- Planifiez six week-ends prolongés en famille par an.
- Arrivé à la maison, ne lisez plus vos mails et éteignez votre portable professionnel.
- Prenez un abonnement au fitness, théâtre, opéra etc…
- Pratiquez une activité physique 2x par semaine
- Écoutez-vous et acceptez de ne pas pouvoir tout faire.
Et surtout, parlez-en à votre médecin. Il pourra vous donner des pistes de thérapie.
« La vie n’est pas le travail : travailler sans cesse rend fou. » — Charles de Gaulle
Il est peut-être temps de changer de job ?