L’été est déjà là en Suisse, on les voit partout … les montres connectées et l’Apple Watch en particulier ! Il n’y a qu’à lorgner les poignets pour constater la part de marché phénoménale qu’a gagné la montre connectée d’Apple en moins de 10 ans ! La montre connectée est devenue le nouvel accessoire qui n’a pas (encore) chassé nos montres classiques mais les complètes !
D’abord c’est un fait indéniable : la firme à la pomme a vendu plus de 50 millions d’Apple watch (le numéro 1 du marché digitale) en progression constante, et de l’autre côté, le nombre de montre classique stagne à l’export… sans compter avec la version haut de gamme d’Apple par Hermes (bravo Hermès sur ce coup-là) qui offre une version luxe de la montre connectée
Alors changement de paradigme ? Pas besoin de chercher « midi à quatorze heures » pour lire l’heure d’un marché – nouveau – que l’Apple Watch a raflé et qui vient ralentir peut-être (ou pas) les exportations de montre à première vue ?!
Alors et si demain, finalement c’est le client qui ne choisissait – de ne pas choisir – pour porter 2 montres au poignet ?
Les esprits chagrins diront que depuis l’apparition des premières montres connectées ce n’est plus la même chose. Au fond, « ce ne sont pas des produits concurrents. On ne joue pas dans la même catégorie. On n’achète pas une montre suisse ou une Apple Watch pour les mêmes raisons. Il y a de la place pour ces deux produits sur le marché. » répondent les pros. Ouf !
Alors oui et pourquoi pas porter deux montres finalement ?
Je n’ai pas vu pas beaucoup de personnes osaient porter une Apple Watch associée à une belle montre suisse à l’autre poignet, alors que cela semble évident ! Et si le client osait ?
Les fonctions de wellbeing, monitoring et santé de la montre connecté sont indéniables ! Elles complètent les garde-temps aux vertus esthétiques. Ou alors l’industrie horlogère, sans créer des garde-temps ordinateur – ce qu’est une Apple watch – pourrait-elle offrir quelques nouvelles fonctions aux montres classiques ?
Bref, c’est très simple: on ne peut plus se passer de l’expérience de monitoring personnel que nous offre cette montre connectée. Quitte à porter 2 montres tout simplement.
Les génies du marketing de Cupertino maîtrisent l’art de créer de nouveaux besoins et ils nous refont, dix ans après, le même coup qu’avec l’iPhone. Certains trouveront cela futile et n’y adhéreront jamais, mais le constat est qu’elle séduit toujours plus de fans. Parmi les milliers d’applications que l’on peut télécharger sur la montre connectée d’Apple (sur le même principe que sur son smartphone), on trouvera certes beaucoup de gadgets inutiles, mais une dizaine a cependant réussi à changer le quotidien : revue d’abord de « Life Facilities », ou « Sport monitoring » et de surtout « Wellbeing monitoring »
Sport : je monitore tout de la course, à la distance… et lorsque je fais de la course à pied (et d’autres sports), je n’ai pas besoin d’emporter mon smartphone pour écouter de la musique, des podcasts ou des livres audio (avec les écouteurs AirPods de la même marque).
Wellbeing : cette montre prend mon pouls en permanence, et un très grand amateur de garde-temps me disait : j’ai échappé à un arrêt cardiaque avec ce monitoring donc je ne m’en passerais plus quitte à porter 2 montres. Enfin, j’ai découvert les vertus de la respiration consciente, et du monitoring du bon sommeil en synchronisant mon souffle avec les vibrations au poignet (sans écran).
Urgency : la montre peut détecter si je chute brusquement et appellerait les services d’urgence en notifiant ma position GPS…je ne suis pas dans l’âge cible, mais trouve la fonctionnalité plutôt rassurante. Je peux répondre aux appels très urgent sans téléphone (par exemple avec les mains occupées, avec les enfants, au sport, etc.) et si j’ai égaré mon smartphone dans la maison, je peux le faire sonner d’un clic sur ma montre. Une fonctionnalité qui s’avère utile au moins une fois par semaine…
Life : j’effectue quasiment tous mes paiements dans les magasins, les restaurants, à la plage, etc. sans contact avec ma montre (via Apple Pay). De cette manière, je n’ai pas besoin de saisir un code, et cela même pour des montants élevés. lorsque je fais mes courses, je coche sur Bring ! (une application suisse) les articles que je suis en train d’acheter. Enfin, je garde les notifications sur ma montre qui demeurent actives vraiment importantes pour moi, par exemple des alarmes pour la maison, des alertes incendie, de température ou d’humidité, ainsi que des SMS restreints à quelques proches. Et puis, je déverrouille tous mes ordinateurs Mac sans mot de passe, simplement en m’approchant de l’écran avec ma montre au poignet.
Alors, nous allons sans doute voir très vite des « Fans de haute horlogerie » porter deux montres ! Et il y aura toujours un marché pour le beau et l’émotionnel – ce que personnellement je crois – pour de véritables bijoux mécaniques et d’être associé à une montre digitale ! A moins de prendre la voie de faire du deux en un comme TAG. C’est la Génération Z – ou peut-être les femmes plus rapides à changer le monde des choses et la mode qui répondront à cette question
Écrit par Alexis de Prevoisin : Expert Retail – Auteur de Retail Emotions