Former des adultes à des techniques avancées de production ne s’improvise pas. Chez SMACA, la pédagogie passe par l’expérimentation directe, dans un environnement qui reproduit fidèlement les conditions d’un site industriel. Née de la volonté de deux experts de conjuguer rigueur de la mesure et intelligence des données, SMACA propose des formations à la croisée de la technologie, de la qualité et de la performance.
Parmi les thématiques pointues abordées dans ses modules, l’auto-correction des machines-outils tient une place centrale. Enjeu clé de l’usinage moderne, cette méthode permet d’optimiser la production en réduisant les écarts au plus juste.
Pour en comprendre les rouages et les bénéfices, nous avons rencontré l’un des formateurs de ce programme, Guillaume Frund.
Il partage avec nous les coulisses de cette formation immersive, ses défis, ses moments forts… et ce fameux exercice où il faut volontairement fabriquer une mauvaise pièce pour mieux apprendre à la corriger.
Pouvez-vous nous parler de cette formation ? Quels sont les objectifs principaux ?
C’est une formation orientée pratique, qui vise à donner aux participants une compréhension approfondie de l’auto-correction des machines-outils, une composante de l’Advanced Process Control (APC). L’objectif est d’acquérir une méthode structurée permettant de construire une matrice d’auto-correction efficace, d’identifier les prérequis techniques nécessaires à sa mise en place, et d’apprendre à déployer un tel projet dans son propre secteur industriel.
Dans un environnement de production moderne, l’auto-correction permet d’ajuster en temps réel les paramètres d’usinage pour garantir la conformité des pièces. Cela réduit significativement le temps de réglage et de correction, diminue les erreurs et améliore la qualité des pièces usinées. C’est une compétence clé dans l’optimisation des processus industriels.
Un des exercices de la formation consiste à fabriquer volontairement des pièces mauvaises. Quel est l’intérêt pédagogique de cet exercice ?
Pour démontrer que l’auto-correction fonctionne, nous déréglons complètement une pièce provenant de la production en cours d’usinage, afin de mettre les participants en conditions réelles. Le plan de cette pièce contient plus de 30 cotes et plus de 10 correcteurs différents. Il est presque impossible de corriger en une seule fois toute la pièce sans la matrice d’auto-correction. L’exercice consiste à corriger, à l’aide de la matrice que les participants ont réalisée, toute la pièce en un seul ajustement.
Au début, certains participants étaient sceptiques, doutant qu’une seule correction suffise pour ajuster toutes les cotes d’une pièce aussi complexe. Mais après avoir appliqué leur matrice, ils ont été surpris de voir la pièce corrigée en une seule passe. Ce déclic leur a montré qu’une approche méthodique et anticipée est bien plus efficace que des ajustements empiriques.
Y a-t-il des moments marquants ou des anecdotes que vous aimeriez partager sur cette session ?
Le principal défi est d’adopter une nouvelle vision de la production. Ces outils d’auto-correction peuvent sembler complexes au premier abord. Cependant, la formation démontre que, lorsqu’on procède par étapes, cette technique devient facile à utiliser.
Un moment clé a été franchi lorsque les régleurs et programmeurs, initialement en retrait, ont progressivement pris le leadership sur les exercices pratiques. Face aux nombreuses questions des autres participants, issus de la métrologie, du développement ou encore de la gestion d’atelier, ils se sont aperçus qu’ils maîtrisaient déjà des éléments clés du processus. Cette prise de conscience a renforcé leur confiance en eux et mis en lumière leur rôle central dans la mise en place de l’auto-correction. De leur côté, les autres participants ont réalisé que la réussite d’un tel projet nécessitait une collaboration étroite entre les différents services.
Selon vous, quels sont les points forts de cette formation ?
- Une approche pratique et immersive
- Un apprentissage par l’expérimentation et l’analyse des erreurs
- Une compréhension approfondie des enjeux de l’usinage moderne
- Des outils directement applicables en entreprise
Guillaume Frund est polymécanicien de formation, avec sept ans d’expérience en industrialisation et en processus de production.
En tant que formateur, il partage ses compétences en techniques avancées de production et en amélioration continue, aidant les entreprises à accroître leur efficacité et leur productivité.
Qu’est-ce qui vous a motivé à devenir formateur occasionnel ?
Je suis passionné par l’optimisation des processus industriels et j’aime partager mes connaissances. Aider d’autres professionnels à progresser grâce à une pédagogie aussi innovante que celle proposée par le centre de formation SMACA est une grande satisfaction.
Je planifie mes formations à l’avance. La formation étant directement liée à mon expertise, elle constitue un enrichissement mutuel entre mon activité principale et mon rôle de formateur.
Quelles sont les compétences essentielles pour être un bon formateur d’adultes ? Quels sont les défis spécifiques quand on forme des adultes ?
Pour moi, les compétences clés sont :
- La pédagogie : savoir adapter son discours aux différents niveaux de compétence
- La pratique : proposer des exercices concrets inspirés de la réalité industrielle
- La flexibilité : ajuster le contenu de la formation pour répondre aux attentes et problématiques spécifiques des participants
Former des adultes implique aussi d’accompagner le changement. Il est essentiel de démontrer l’intérêt direct des nouvelles compétences pour leur travail quotidien, en s’appuyant sur une approche projet.
Avez-vous une méthode ou une approche particulière pour captiver votre audience et assurer une transmission efficace des savoirs ?
J’alterne théorie et pratique, en mettant l’accent sur les exercices pratiques pour placer les participants en conditions réelles. J’utilise également des exemples concrets tirés de l’industrie pour les aider à faire le lien avec leur environnement de travail.
Qu’est-ce que cette expérience de formateur vous apporte sur le plan personnel et professionnel ?
Sur le plan personnel, cela me permet de développer ma pédagogie et mes compétences en communication. Professionnellement, cela m’offre une vision plus large des problématiques rencontrées par différents acteurs de l’industrie. Échanger sur diverses situations industrielles est extrêmement enrichissant.
Un conseil que vous donneriez à quelqu’un qui voudrait se lancer dans la formation occasionnelle d’adultes ?
Soyez passionné et à l’écoute des apprenants. Placez la pratique au cœur de votre formation, car l’expérimentation reste la meilleure manière d’apprendre !
Des formations à la hauteur des défis industriels actuels
À l’heure où la maîtrise des données et la réactivité des processus deviennent des leviers clés de compétitivité, les formations proposées par SMACA apportent des réponses concrètes, opérationnelles et immédiatement transposables en entreprise. Leur approche pédagogique unique, ancrée dans la réalité du terrain, permet aux professionnels de tous horizons de monter en compétences de façon structurée et stimulante.
C’est donc avec beaucoup d’enthousiasme que nous annonçons la disponibilité des formations SMACA sur notre plateforme. Une nouveauté que nous sommes fiers de proposer à notre communauté, avec des conditions avantageuses pour nos membres Premium, qui bénéficient de tarifs préférentiels sur ces modules d’exception.