Les soft skills: le nouveau dada des recruteurs

Aujourd’hui, miser uniquement sur l’expertise technique ne suffit plus toujours pour être attractif aux yeux d’un employeur. Un autre type de compétence est de plus en plus valorisé dans le domaine de l’emploi, ces dernières années : les soft skills.

Un soft skill, qu’est-ce que c’est?

Si l’anglicisme “soft skill” peut faire penser à une nouvelle lubie en provenance des États-Unis, il désigne en réalité un concept ayant toujours existé dans le domaine de l’emploi : le savoir-être.

Les soft skills (littéralement « compétences douces ») désignent en effet toutes les compétences humaines et relationnelles qui font d’un collaborateur quelqu’un avec qui il est agréable de travailler. À l’inverse, on parle parfois de “hard skills” pour les compétences d’ordre purement technique. Vous savez façonner une pièce d’horlogerie avec votre machine ? C’est une compétence technique. Vous savez communiquer efficacement avec vos collègues ? C’est un “soft skill”.

Les recruteurs valorisent de plus en plus ce type de compétences, qui peuvent faire la différence entre deux candidatures. De plus, les soft skills qu’une entreprise demandera seront une occasion pour elle de refléter ses valeurs et son identité, deux éléments importants que le candidat doit être capable d’identifier s’il veut être embauché.

L’appellation exacte des différents soft skills est sujette à une certaine variabilité. Il est néanmoins possible de dresser une petite liste de ceux qui reviennent le plus souvent dans les offres d’emploi.

Un candidat se distingue des autres par ses soft skills

Quelques exemples:

 

  • Autonomie (ou prise de décision / résolution de problèmes / esprit d’initiative) :
    Les recruteurs recherchent des candidats capables de se démener de manière autonome dans leurs tâches. Surtout depuis que le passage du Covid-19 a généralisé la pratique du télétravail, qui met une certaine distance entre le collaborateur et ses autres collègues.

 

  • Sens de la communication (ou empathie / entregent / capacité à travailler en équipe) :
    Il s’agit de la capacité à se faire comprendre et à comprendre les autres collaborateurs, afin de rendre le travail en équipe fluide, d’éviter les malentendus ou les tensions et d’assurer une bonne circulation de l’information dans l’entreprise.

 

  • Créativité (curiosité) :
    La créativité est particulièrement prisée dans les start-up ainsi que dans les domaines faisant intervenir un certain savoir-faire artistique. Un candidat créatif n’hésitera pas à proposer des idées nouvelles pour aider l’entreprise à aller de l’avant.

 

  • Gestion du temps (ou gestion du stress) :
    Les entreprises apprécient les collaborateurs capables de gérer leur emploi du temps de manière à respecter les délais, surtout dans le domaine de la production où la maxime « le temps, c’est de l’argent » est encore plus vraie qu’ailleurs. De plus, en cas de pic d’activité intense, un collaborateur doit savoir garder la tête froide et parer au plus pressé.

 

  • Flexibilité (ou adaptabilité) :
    La flexibilité est la souplesse mentale nécessaire pour s’adapter à des situations changeantes (par exemple des horaires irréguliers). À l’heure des profondes mutations du monde du travail, elle est nécessaire pour ne pas être déstabilisé face aux changements s’opérant autour de nous.
Patrick fait une pirouette devant son employeur pour montrer sa grande flexibilité

Comment mettre en valeur vos soft skills?

Tout cela est bien joli, mais comment faire savoir à un recruteur que vous possédez les soft skills demandés ? En effet, il n’y a pas de diplôme en créativité, ni de CFC en autonomie ou gestion du stress… Il existe cependant plusieurs moyens de mettre en valeur vos soft skills auprès des recruteurs.

 

  • Dans votre CV :
    Certains n’hésitent déjà pas à intégrer une rubrique « soft skills » dans leur CV, en dessous de leurs compétences plus traditionnelles. Il est également possible de les intégrer aux descriptifs des expériences professionnelles. Par ailleurs, les hobbys ou centres d’intérêts peuvent aussi permettre, en creux, de mieux vous cerner. Attention toutefois à ce que les soft skills listés soient honnêtes et cohérents avec votre parcours.

 

  • Via des lettres de recommandation :
    Les lettres de recommandation sont souvent une ressource appréciée par le futur employeur qui pourra y lire en filigrane vos soft skills. Si vous aviez de l’entregent et apportiez des solutions dans un précédent poste, cela se retrouvera dans la lettre de recommandation de votre ancien employeur.

 

  • Lors de l’entretien d’embauche :
    L’entretien d’embauche peut aussi être une occasion, lors de la discussion avec le recruteur, de parler de vos soft skills, par exemple en précisant comment vous les avez acquis lors de votre parcours professionnel.

 

Les soft skills: un incontournable

Les soft skills sont un incontournable du monde du travail d’aujourd’hui. Les développer et les valoriser auprès des recruteurs est devenu essentiel pour avoir un profil attractif, et cette tâche ne doit plus être négligée.

Bien sûr, pour que chacun puisse exercer ses soft skills de manière épanouissante, l’employeur doit lui aussi faire preuve de cohérence. Est-ce qu’il vous laisse une certaine autonomie ? Est-ce que l’exigence de flexibilité est raisonnable ou masque-t-elle de mauvaises conditions de travail ? La charge de travail est-elle adaptée pour qu’une bonne gestion du temps soit même possible ? Etc.

Mais si l’employeur et le candidat savent tous les deux valoriser et mettre en pratique savoir-être et compétences humaines, alors les conditions seront réunies pour créer une collaboration fructueuse dans un environnement de travail agréable. N’hésitez donc plus à faire valoir vos soft skills !

Vous avez ajouté vos soft skills dans votre CV ? N’oubliez pas de le mettre à jour dans votre profil Job Watch !